Ferme Pierre Pujos

Pierre Pujos a constaté l’impact du changement climatique sur ses productions, ce qui l’a poussé à faire évoluer ses pratiques pour mieux s’adapter et anticiper le climat futur. Sur le territoire, les éleveurs font face à la même problématique : La baisse de productivité rend la production de fourrage plus complexe, et les rend plus vulnérables. Il a donc décidé de réunir production céréalière, pâturage ovin et production de bois d’œuvre sur son exploitation. 2 structures: Pierre Pujos (grande culture et brebis en pension) et SCEA Las Lacrues (115ha élevage caprin). 1 salarié CDI pour la partie grande culture et 1 salariée Bergère temps plein de oct à mai (CDD) (travaillant sur les 2 structures)

2
(personnes)

87 +115
(surface exploitable)

FILIÈRE

Grandes cultures

Cultures

Céréales

Graminées

Surfaces fouragères

LABELS

bio

Ferme Pierre Pujos

32310 Saint-Puy (Gers) FRANCE

Site Internet :

http://agreau.fr/fermes/ferme-pierre-pujos/

Présentation de la ferme

Méthodes de fertilisation et travail du sol

Aucune fertilisation (objectif d'auto-fertilité des sols) Couverture des sols : - couverts végétaux d'hiver : céréales + légumineuses en mélange - couverts végétaux d'été : trèfle violet semé en février Troupeau d'ovin présent l'hiver sur l'exploitation dans un objectif à long terme d'amélioration de la fertilité des sols. Le troupeau pâture les couverts végétaux et les blés.

Parc matériel

- Déchaumeur-semoir à ailettes Köckerling - Déchaumeur à disques (CUMA) - Semoir mono-graine - Broyeur et broyeur d'accotement

Alimentation des animaux

300

Troupeau itinérant entre le Gers (l'hiver) et les Pyrénées (l'été). Partenariat avec un berger. Tout à la pâture : - l'hiver : couverts végétaux, blé, prairies sur les coteaux secs, bois, vigne... - l'été : estive dans les Pyrénées. Le système itinérant permet de nourrir le troupeau sans céréale, et sans foin.

Haies et arbres présents

11ha d’agroforesterie en grandes cultures Densité : 40 arbres/ha. Les essences choisies sont des “essences de pays“, variées et les plants utilisés sont d’origine génétique locale pour garantir la pérennité des aménagements grâce à une meilleure adaptation aux contraintes du milieu ainsi que pour maintenir ou restaurer la diversité génétique du patrimoine arboré. Espèces: merisier, noyer commun, cormier, érable champêtre, alisier, chêne pubescent, frêne oxyphylle, chêne vert, tilleul à grande feuille.Plantation: Les arbres ont été plantés directement dans un champ de blé sous couvert de luzerne. Pas de préparation particulière pour la bande enherbée. Pour l'entretenir, bande fauchée 1 ou 2 fois par an. Objectif d’utilisation : bois œuvre et fertilité des sols

Ressource en eau

La ferme est située sur une Zone vulnérable Nitrates. Présence d'un lac collinaire sur l'exploitation. Forts risques d'érosion.

Sol

Coteaux argilo-calcaires

Pluviométrie

650 mm Sécheresse : 75j (fort ensoleillement),

Climat

Océanique

Témoignage

Motivation,objectif et pratiques innovantes

"Je conseille de se former avant de commencer en allant voir beaucoup d'agriculteurs qui utilisent ces pratiques. Maintenant certains agriculteurs commencent à avoir du recul et on connait certaines choses qui marchent bien. Il faut acquérir une nouvelle façon de réfléchir. Il vaut mieux vendre la charrue dès le début pour ne pas craquer sous la pression des voisins ou du climat. J'ai modifié mes pratiques parcelle par parcelle. Par contre, une fois que la conversion est entamée sur une parcelle, il ne faut pas revenir en arrière, car sinon on détruit tous les bénéfices apportés par les changements de pratiques. J'appelle d'autres agriculteurs qui ont des pratiques similaires pour échanger. J’ai toujours porté cette idée d’être plus autonome et de savoir valoriser au mieux ce qui est à portée de main... une agriculture moins dépendante en intrants comme par exemple l’azote, que l’on importe à grand frais alors qu’elle est disponible dans l’air à profusion. J'ai intégré l’arbre comme un complément dans une démarche globale qui tend à optimiser la capacité de production de ma ferme. Il reste beaucoup de choses à apprendre, mais déjà les quelques retours d’expérience dont je bénéficie et les nombreuses pistes que j’envisage, sont prometteuses.“ Valorisation et optimisation : installation d'un atelier ovin (2 bergers 1 indépendant et 1 salarié)

HISTORIQUE

1998

Installation, conversion à l'Agriculture Biologique + début de la réduction du travail du sol
1999

Achat de 15ha
2002

Création d'un atelier de porcs gascons
2003

Achat de 33ha
2006

Création d'une Biocoop à Auch, en tant que cogérant. Arrêt de l'atelier porc et emploi d'un salarié à mi-temps sur la ferme
2007

Plantation de 2,5ha d'agroforesterie
2008

Acquisition d'un lac, création d'un atelier de légumes plein champs
2012

Plantation de 8,5ha d'agroforesterie
2013

Reprise de la SCEA en 2013 et adaptation de tout le parc matériel. Aujourd'hui, 115ha, 130 brebis+150 brebis (prestation de déc à mai), une 10aine d’ha irriguées sur cette structure.
2018

Accueil d'un berger sur la ferme : valorisation des couverts végétaux et apports de fertilité. 120 brebis de race tarasconnaise en pâturage automne à printemps
2019

Achat de 130 brebis et salariat d'un berger. Complémentarité et entraide entre les 2 bergers. Pâturage, 0 foin et 0 grain, 0 bâtiments toute l'année

Perspectives

o réussir ce chalenge technique et économique déjà engagé o regrouper différents agriculteurs (éleveurs, céréaliers, arboriculteurs, viticulteurs…) autour de ces techniques. Objectifs agroécologiques, sociaux, durabilité des systèmes… o création d’une marque ou autre pour mieux valoriser les animaux et tirer les agri par le débouché. o chalenge au pâturage: pas de grain, pas de foin pas de batiment. Comment insérer au maximum les animaux dans la partie céréalière (pâture des CV, des cultures et de toutes les zones improductives pour le GC (haut de coteau érodés, friches, bois…)?

Leviers

Conseils

Difficultés actuelles