Ferme Clément et Michel Nédellec

Ferme laitière bio toute herbe.

Personnes

3
(personnes)

surface

220 ha
(surface exploitable)

FILIÈRE

Elevage laitier

Elevage laitier

Grandes cultures

Grandes cultures

ÉLEVAGE Laitier

Bovins 300

Bovins

Cultures

Surfaces fouragères

Surfaces fouragères

LABELS

bio

bio

i

Ferme Clément et Michel Nédellec

32300 Saint-Maur (Gers) FRANCE

Présentation de la ferme

Méthodes de fertilisation et travail du sol

La mise en place des couverts végétaux a été une suite logique dans le fonctionnement de la ferme. En effet, leur introduction engendre ici une volonté de réduire le travail mécanique du sol, d'augmenter sa fertilité, de produire davantage de biomasse valorisable en alimentation animale et de gagner en autonomie protéique. Les premiers essais ont été faits, comme chez de nombreux agriculteurs du Sud-Ouest, avec des féveroles détruites par roulage avant maïs. Aujourd'hui les espèces de couverts végétaux se complexifient et sont patûrables : trèfle squarosum, chicorée... ils sont pâturés deux fois à l'automne et deux fois au printemps avant le semis direct de maïs. Le PTD, technique originaire de Nouvelle Zélande, permet de concilier pâturage efficace et performance animale. Le but est de faire pâturer de l’herbe au meilleur stade (meilleure digestibilité), tout en optimisant le potentiel de repousse de la parcelle. Le GAEC de Loran l’a bien compris : les vaches changent de parcelles 2 fois par jour, le matin après la traite, et le soir. Les parcelles font en moyenne 4000 m² pour 80 vaches, taille ajustée en fonction de la quantité d’herbe. Les avantages sont multiples : - Amélioration de la pousse et de la qualité des prairies, et donc amélioration de leur productivité - Répartition des bouses plus homogènes, donc une fertilisation plus homogène et des animaux plus propres - Augmentation de la longévité des prairies de 5 à 10 ans par la limitation du surpâturage La clef de la réussite est dans la composition des prairies : s’inspirer de la nature en mettant systématiquement en place des mélanges multi-espèces. Au GAEC de Loran les prairies sont composées au minimum de 5 espèces, à savoir : trèfle blanc, lotier, plantain, chicorée, fétuque. Les légumineuses sont essentielles car elles apportent de l’azote à la parcelle. Le trèfle blanc peut poser des problèmes à cause de son effet très météorisant, mais le plantain permet de tamponner cet effet. Ce dernier est également intéressant pour sa richesse en tanin et sa bonne productivité. La chicorée, quant à elle, est intéressante car elle garde une bonne productivité en période estivale et a un effet restructurant sur les sols.

Parc matériel

Tout le matériel de semis direct, de pulvérisation et de récolte en CUMA

Alimentation des animaux

300

En 2018, la ferme compte une centaine de vaches laitières Jersey. Le troupeau est géré selon un système de rotation intensive des pâturages : il broute deux parcelles de pâturage par jour, et se trouve donc toujours sur des zones fraîchement reposées. Cette pratique offre de multiples avantages. Elle évite le surpâturage, optimise la croissance du fourrage. Elle maximise la qualité du fourrage : le troupeau mange toujours de l'herbe fraîche, qui a la meilleure valeur nutritive. Grâce à cette nutrition de qualité, le troupeau produit un lait de haute qualité avec une production moyenne de 12l/vache/jour, un taux moyen de protéines de 46g/kg et une teneur moyenne en matière grasse de 63g/kg, la répartition uniforme du fumier dans les pâturages, une meilleure fertilisation. Il y a moins de problèmes de santé et de maladies. Afin d'alléger la charge de travail et d'avoir une organisation plus souple, le troupeau n'est trait qu'une fois par jour, le matin. Cela n'affecte pas la production de lait et le bien-être du troupeau.

Haies et arbres présents

Depuis 1994 environ 2 000 m de haies ont été plantées. Aujourd'hui, l’objectif est de planter de 500 à 800 m de haies chaque année, avec l’aide d’Arbre et Paysage 32. Ces plantations se feront tout d’abord sur le pourtour des parcelles. Dans un second temps, un projet agroforestier avec plantation d’arbres fourragers en intra-parcellaire est prévu. Celui-ci consistera à planter des arbres dans les prairies, dans le but de : fournir du fourrage et de l’ombre en été, de couper le vent en hiver (amélioration du bien-être animal) et d’améliorer l’aspect esthétique de la ferme.

Icône ressource eau

Ressource en eau

La ferme est située sur une Zone Vulnérable Nitrates, en Zone de vigilance vis-à-vis des pesticides et avec de fortes problématiques d'érosion.

Icône ressource eau

Sol

Boulbènes Taux de Matières Organiques : 3%

Pluviométrie

650 mm Sécheresse : 60 jours/an

Climat

Océanique (peu de gel)

Quote

Témoignage

Motivation,objectif et pratiques innovantes

La ferme est de type polyculture élevage : bovins allaitants, naisseurs, engraisseurs et élevage laitier. Deux priorités orientent le fonctionnement de la ferme : autonomie alimentaire pour les deux troupeaux et augmentation de la fertilité des sols. Pour répondre à ces deux priorités, notre démarche a été la mise en place du non travail du sol, associé aujourd'hui avec des couverts multi-espèces pâturables et à une conduite dynamique des prairies. « Aujourd'hui, nous sommes enfin dans des systèmes d'avenir et durables. Dans le sud-ouest les aléas érosifs sont fréquents, c’est entre autres pour cela que nous avons décidé de changer nos pratiques. Mais, nous voulions aussi produire le maximum de nos aliments sur la ferme. Le tout a fait que les SCV sont devenus évidents et permettent de répondre à de nombreux problèmes et à nos priorités. Avec les SCV, l’érosion est la première chose qui disparaît, suivie par les phénomènes de battance. La structure des sols s’améliore très rapidement et les pH se stabilisent voire augmentent malgré l’arrêt d'apport de chaux. Nous avons dû adapter nos pratiques d’irrigation c’est-à-dire être très attentifs aux besoins précoces des plantes pour être beaucoup plus sereins quand la culture est bien implantée. Le début du semis direct a coïncidé à l’adhésion à Agro d’Oc et au CETA des Baïses qui avait en son sein des agriculteurs déjà expérimentés. Nous participons régulièrement à des formations, outils indispensables pour réussir. Depuis 2014, nous avons intégré le programme Agr’eau et adhéré au GIEE Agro-écologie en Astarac. Depuis 2017, nous sommes également impliqués dans le GIEE Biomesafe, un groupe dont le but est d’aider à trouver des solutions pour valoriser la biomasse générée par les arbres des haies. »

HISTORIQUE

leafPerspectives

Pour alléger sa charge de travail et gagner en souplesse d’organisation, Clément Nédellec ne fait qu’une traite par jour, le matin. Pour des raisons économiques et de charge de travail, l’objectif de la ferme à moyen terme est de vendre le troupeau allaitant pour se consacrer uniquement à l’atelier laitier.

leafLeviers

Se rapprocher des personnes qui pratiquent et qui ont de l'expérience. Rester ouvert au dialogue

leafConseils

Se rapprocher des instituts techniques. Se regrouper avec des agriculteurs. Se former

leafDifficultés actuelles

Peu d'écoute de la profession agricole. Aucun soutien lors de l’installation de l’atelier lait.