Présentation de la ferme
Méthodes de fertilisation et travail du sol
La mise en place des couverts végétaux a été une suite logique dans le fonctionnement de la ferme. En effet, leur introduction engendre ici une volonté de réduire le travail mécanique du sol, d'augmenter sa fertilité, de produire davantage de biomasse valorisable en alimentation animale et de gagner en autonomie protéique. Les premiers essais ont été faits, comme chez de nombreux agriculteurs du Sud-Ouest, avec des féveroles détruites par roulage avant maïs. Aujourd'hui les espèces de couverts végétaux se complexifient et sont patûrables : trèfle squarosum, chicorée... ils sont pâturés deux fois à l'automne et deux fois au printemps avant le semis direct de maïs. Le PTD, technique originaire de Nouvelle Zélande, permet de concilier pâturage efficace et performance animale. Le but est de faire pâturer de l’herbe au meilleur stade (meilleure digestibilité), tout en optimisant le potentiel de repousse de la parcelle. Le GAEC de Loran l’a bien compris : les vaches changent de parcelles 2 fois par jour, le matin après la traite, et le soir. Les parcelles font en moyenne 4000 m² pour 80 vaches, taille ajustée en fonction de la quantité d’herbe. Les avantages sont multiples : - Amélioration de la pousse et de la qualité des prairies, et donc amélioration de leur productivité - Répartition des bouses plus homogènes, donc une fertilisation plus homogène et des animaux plus propres - Augmentation de la longévité des prairies de 5 à 10 ans par la limitation du surpâturage La clef de la réussite est dans la composition des prairies : s’inspirer de la nature en mettant systématiquement en place des mélanges multi-espèces. Au GAEC de Loran les prairies sont composées au minimum de 5 espèces, à savoir : trèfle blanc, lotier, plantain, chicorée, fétuque. Les légumineuses sont essentielles car elles apportent de l’azote à la parcelle. Le trèfle blanc peut poser des problèmes à cause de son effet très météorisant, mais le plantain permet de tamponner cet effet. Ce dernier est également intéressant pour sa richesse en tanin et sa bonne productivité. La chicorée, quant à elle, est intéressante car elle garde une bonne productivité en période estivale et a un effet restructurant sur les sols.
Parc matériel
Tout le matériel de semis direct, de pulvérisation et de récolte en CUMA
Alimentation des animaux
300
En 2018, la ferme compte une centaine de vaches laitières Jersey. Le troupeau est géré selon un système de rotation intensive des pâturages : il broute deux parcelles de pâturage par jour, et se trouve donc toujours sur des zones fraîchement reposées. Cette pratique offre de multiples avantages. Elle évite le surpâturage, optimise la croissance du fourrage. Elle maximise la qualité du fourrage : le troupeau mange toujours de l'herbe fraîche, qui a la meilleure valeur nutritive. Grâce à cette nutrition de qualité, le troupeau produit un lait de haute qualité avec une production moyenne de 12l/vache/jour, un taux moyen de protéines de 46g/kg et une teneur moyenne en matière grasse de 63g/kg, la répartition uniforme du fumier dans les pâturages, une meilleure fertilisation. Il y a moins de problèmes de santé et de maladies. Afin d'alléger la charge de travail et d'avoir une organisation plus souple, le troupeau n'est trait qu'une fois par jour, le matin. Cela n'affecte pas la production de lait et le bien-être du troupeau.
Haies et arbres présents
Depuis 1994 environ 2 000 m de haies ont été plantées. Aujourd'hui, l’objectif est de planter de 500 à 800 m de haies chaque année, avec l’aide d’Arbre et Paysage 32. Ces plantations se feront tout d’abord sur le pourtour des parcelles. Dans un second temps, un projet agroforestier avec plantation d’arbres fourragers en intra-parcellaire est prévu. Celui-ci consistera à planter des arbres dans les prairies, dans le but de : fournir du fourrage et de l’ombre en été, de couper le vent en hiver (amélioration du bien-être animal) et d’améliorer l’aspect esthétique de la ferme.