Nos collègues suisses d’Agroscope ont pu montrer le lien entre la biomasse des adventices et celle du couvert végétal. Jusqu’à un couvert de 3tMS/ha, les biomasses sont inversement proportionnelles, puis l’effet “désherbant” du couvert atteint son maximum, et la biomasse d’adventices stagne. Comment expliquer ce résultat ? Si l’ombrage a un effet significatif, les phénomènes allélopathiques semblent également très puissants. Les exsudats racinaires de certaines plantes (ex. sarrasin) contiennent en effet des composés pouvant affecter les plantes voisines. Ces observations laissent entrevoir une compréhension plus poussée des relations adventices-plantes cultivées, qui offre des perspectives particulièrement intéressantes pour l’optimisation des pratiques agro-écologiques.