Témoignage

Motivation,objectif et pratiques innovantes

L'utilisation importante d'une casseuse de pierre générant du temps de travail, une forte consommation de carburant et un coût/ha élevé a motivé Jean-Christophe à passer aux techniques culturales simplifiées avec un rotalabour. Le problème de remontée de pierres persistait ce qui a entrainé le passage au semis direct. La priorité sur la ferme consiste en une simplification du travail, avec notamment l'arrêt du broyage des pierres, et la recherche de l'autonomie alimentaire pour le cheptel. L'objectif est de recharger les luzernières en protéagineux et graminées afin de diminuer la sole ensilée et de développer ainsi la sole en céréales. Jean-Christophe se fait une obligation d'introduire systématiquement des couverts végétaux dans les intercultures estivales et hivernales. « L'eau est un facteur limitant sur mon exploitation mais, depuis le passage en semis direct, c'est une problématique qui se fait beaucoup moins sentir, si ce n'est pour l'implantation des couverts estivaux. Depuis le passage au SD, j'ai vraiment réduit le temps de travail, notamment avec l'arrêt du broyage des pierres. Je passe moins de temps dans mon tracteur ce qui me laisse le temps de me former et de m'informer. C'est une technique très motivante qui ouvre des perspectives énormes, que ce soit au niveau des rotations ou de l'implantation de nouvelles cultures. Mon objectif, c'est de favoriser au mieux le fonctionnement naturel de mes sols tout en arrivant à gérer le développement de la flore spontanée. J'espère pouvoir arriver d'ici quelques années à une sécurisation des rendements grâce à l'augmentation de l'activité biologique et de la matière organique. Les possibilités sont très variées et laissent place à l'imagination. Je vais essayer le sorgho grain en culture ou en dérobée après un méteil ensilé ou encore l'implantation d'un trèfle incarnat en automne dans un orge d'hiver précédé d'un blé. Quoi qu'il en soit, il ne faut pas partir seul dans la technique, il faut savoir s'entourer et rentrer dans des groupes comme Agr'eau ou dans des associations. Nous venons d’ailleurs de créer le Collectif Lotois d'Agriculture de Conservation des SOLs, l'association CLACSOL.»